jeudi 18 février 2010

FONDS PROPRES:DISCUSSION - ARGUING ABOUT EQUITIES


JFM** : que diriez-vous d’un genre d’association avec un groupe de personnes apportant un peu d’argent ?
MT* : je ne connais pas ce système. La banque va me faire un prêt et j’ai mes petites économies : Ca devrait aller. De toutes façons, même avec une simple clé à molette, je me lance ! Je veux travailler et nourrir ma famille.  Mais j’aimerais bien quelqu’un pour m’aider sur toute la paperasse.
Et puis, je veux rembourser, pas un système de subvention.

Plus tard :
MT : C’est un peu bizarre cette idée, et je ne devrais pas en avoir besoin.
JFM : OK, vous n’êtes pas intéressé. Il sera toujours temps d’en reparler si vous voulez faire un investissement  un jour.
MT :Eh bien, je comprends  qu’il y ait partage des bénéfices. Mais si il y a des pertes, c’est à moi de les supporter. C’est vrai aussi qu’une bonne trésorerie, ça aide, pour approvisionner un chantier par exemple. Mais comment ça marche ce système ? il faut bien discuter ?: quel est l’ intérêt pour les intervenants,  la durée, etc. Ce que j’aimerais le plus, ce serait que ces gens parlent de moi autour d’eux pour que je trouve des marchés.
JFM : Je pense qu’il y a des formules simples pour tout cadrer (prêts participatifs, par ex. ). L’état d’esprit des intervenants, c’est de  consolider une création,  dans la vérité économique par l’association aux résultats. Trop de petites entreprises disparaissent par manque d’un matelas de sécurité. Il faudra bien sûr qu’ils récupèrent leur argent un jour.
MT : Bon, ç’est vrai que ça peut quand même être intéressant, il faut voir.

Conclusion provisoire : JFM va mettre MT. en contact avec l’un des intervenants potentiels pour approfondir  le sujet.
 A suivre…

* :MT est ouvrier plombier chauffagiste, d’origine maghrébine, en France depuis 5 ans.
Il habite avec sa famille ( 3 enfants ) le quartier défavorisé de Malakoff à Nantes.
Il est demandeur d’emploi et a beaucoup travaillé en interim.
Il vient de se mettre à son compte, avec 2K euros d’économies.
** :JFM : C’est votre serviteur…Un petit groupe d’amis se dit prêt à étudier un premier investissement de l’ordre de 2/3 K euros.

mercredi 27 janvier 2010

MICROCREDIT, MIRACLE OU DESASTRE?



Je relis l’article de Esther Duflo dans Le Monde du 12 janvier : J’admire son engagement et sa rigueur scientifique dans les études d’impact de la microfinance, mais il me semble que l'on peut aborder la question un peu différemment:

Je distingue deux angles d'examen: L’utilité des créations d’activité d’une part, et la pertinence de leur financement d’autre part. La finance est un moyen, pas une fin (n'est-ce pas messieurs les traders?). C'est la micro-entreprise qui  concourt à la lutte contre les pauvretés. Certes, elle ne peut y suffire, mais il suffit de regarder autour de soi pour s'en convaincre! Or, elle a besoin de financements pour naitre et prospérer.

La question sur le microcrédit devient alors de savoir si, et comment, il concourt efficacement ou non à la création et au développement de micro-activités ; ses impacts sur la réussite des personnes sont  indirects, et dépendants de nombreux autres facteurs.

Ces considérations ne remettent nullement en cause la nécessité d'évaluations d'impact bien conduites comme le fait Esther Duflo, mais amènent à se poser d'aures bonnes questions sur le microcrédit:
L’accès au crédit est-il une condition sine qua non à la création d’activité ?
Y a-t-il suffisamment – ou trop – de fonds disponibles, une offre adaptée ?
L’affectation des fonds est-elle optimisée (screening) ?
etc.

En résumé: Plutôt croire à la micro-entreprise, et étudier la microfinance.


MICROCREDIT: MIRACLE OR DISASTER?
I just read the Ms Esther Duflo’s article posted in “ Le Monde” January 12. I admire her commitment and scientific rigor in impact studies of microfinance but I suggest we should approach the question a bit differently.
 There are two angles: the value of activity creations on one hand, and the adequacy of their funding on the other. Finance is a mean, not end (don’t you gentlemen traders?). Micro-entreprise development is what can contribute to the fight against poverty. It won’t be sufficient of course, but just have a look around and you will be convinced! The point is that she needs finance to be born and prosperous.
So, the question about microcredit becomes whether and how it contributes to micro-activities creation and development; its impacts on the success of people are indirect and dependent on many factors.
These considerations don’t question the need for impact assessments as conducted by Esther Duflo but lead to ask other questions about microcredit:
-         Is access to microcredit a sine qua non prerequisite for business creations?
-         Are there enough – or too much – available funds,  suitable offers?
-         Is the allocation of funds well optimized (screening?)
       etc…
In summary: rather believe in entrepreneurship, and examine the microfinance role.


mercredi 16 décembre 2009

5 ETUDIANTS FRANCAIS A LA GRAMEEN BANK

Eté 2009: Adèle, Mathilde, Céline, Johan et Mathieu font leur stage à la Grameen au Bangladesh. Ils sont membres de l'association d'étudiants "Axé-Sud" à Audencia-Nantes, Ecole de Management.

Ils me font part de leurs impressions et conclusions à leur retour:
-superbe hospitalité et organisation réservées par la Banque à ses nombreux stagiaires
-Les clientes emprunteuses sont heureuses et fières d'avoir pu concrétiser leurs projets grâce à leur groupe et à la Grameen
-Certaines ont des idées de nouvelles initiatives pour l'avenir
-Un bon nombre - mais pas toutes - font état d'une amélioration de leurs conditions de vie
-Le développement de la banque se réalise sur des bases territoriales, par village:Ceci réduit les coûts et les risques. Toutefois, ce n'est pas suffisant pour gommer les effets d'une vive concurrence: le sur-endettement est une vraie menace, et la sinistralité tend à s'alourdir.
-La visite à une filiale en co-entreprise avec une grande société occidentale en agro-alimentaire leur a inspiré de nombreuses questions et son modèle économique ne leur a pas semblé encore probant.

Globalement, leur enthousiasme pour la microfinance est sorti encore renforcé de cette expérience. Deux d'entre eux envisagent d'y effectuer leur début de carrière.Ils apprécient leur partenariat avec notre Chaire en Microfinance et ont des idées supplémentaires sur le rôle de l'Ecole dans ce domaine..

Il est clair que les étudiants - ou du moins certains d'entre eux - sont des vecteurs positifs d'évolution de leurs Ecoles, à Nantes comme ailleurs dans le monde, et que celles-ci apprécient leur implication.
C'est bon signe!

lundi 30 novembre 2009

OBJET SOCIAL ?





La loi définit un établissement de crédit par les activités, les opérations, qu’il effectue, et la réglementation qui lui est applicable : C’est clair et cohérent avec les besoins de contrôle.
Mais c’est également un peu sec et administratif !

Quid des personnes, physiques ou morales, en faveur desquelles sont développées ces opérations ?


Heureusement, certaines banques ont complété l’objet social de leurs statuts sur ce point : Une grande banque commerciale française rédige ainsi : 
« …effectuer (ces opérations ) avec toutes personnes…. »




La question qui se pose alors est de savoir comment interpréter ce texte : Est-ce seulement une latitude, une autorisation que l’on se donne à aller vers tous les types de personnes que l'on aura sélectionnés ?
ou une mission, une obligation à se tourner vers tous, quelques soient leur quartier,leur origine, leur handicap, etc. ?




L’opinion publique va dans ce dernier sens, je crois, ainsi que les pouvoirs publics (Ex : Le droit au compte). Je ne sais si une jurisprudence éclaire le débat.

Mais ce qui est clair à mes yeux, c'est que la véritable RSE* s'exerce au sein même de l'objet social.





A mon avis, si une banque a fait le choix d’être généraliste, elle se grandira – et profitera sans doute – d’une vision large de sa raison d'être,
ce qui ouvre sur les perspectives offertes par la microfinance.


Remarque: A l'inverse, des Institutions de Microfinance, à l'abri de ce cadre règlementaire, peuvent se développer auprès des populations de cadres, fonctionnaires, PME, concurremment avec leur vocation première...C'est un autre débat.



*RSE: Responsabilité Sociale des Entreprises.



mercredi 25 novembre 2009

INTERVIEWS DES BANQUES FRANCAISES

Une enquête qualitative très intéressante réalisée par Epargne Sans Frontières fin 2008 par interviews des principaux réseaux bancaires français,avec le concours de l'AFD.
J'y trouve une bonne nouvelle: l'implication des banques françaises dans le financement de la microfinance internationale est grandissante,et devrait le rester malgré - ou à cause de - la crise,
ainsi qu'une une réalité encore modeste: 300 millions de dollars engagés sur un total de financements internationaux évalué à 5 milliards.

La diversité des stratégies et des outils est frappante: Elle me donne à penser - au delà du pragmatisme salutaire ainsi exprimé - que manquent les apports intellectuels propres à la recherche-action?

http://www.afd.fr/jahia/webdav/site/afd/users/admirecherche/public/Notes%26Doc/BAT%20-%20N50_microfinance.pdf

Le lien ci-dessus y donne accès.


PS: C'est une grande fierté de voir cités nos travaux.

jeudi 19 novembre 2009

AFFLUENCE RECORD !






Salon des entrepreneurs à Nantes: Conférence sur le statut de l'autoentrepreneur.
Salle de 800 places archi-comble.
Lorsque Jean-François Gendron,président de la CCI,demande aux personnes qui envisagent de créer leur activité de lever la main, c'est une forêt humaine!

J'ai pris quelques notes:
-Il y a un an: nombre d'entreprises "en stock": Grande Bretagne:4 millions, France: 2,7 millions. Nous sommes en voie de rattraper le retard d'ici 5 à 10 ans grace au statut de l'autoentrepreneur.
-50% des autoentrepreneurs veulent aller plus loin:C'est d'ailleurs l'un des grands thèmes de la conférence:"le statut, c'est le petit bain de la piscine: on y apprend à nager avant de se lancer dans le grand bain" (François Hurel, Président de l'Union des Autoentrepreneurs).
-Florence Mero, Ciel.com: Il y a deux profils d'autoentrepreneurs: la personne qui lance une activité complémentaire, et celle qui crée son emploi. A celles-ci elle dit: "Vous n'allez pas suffisament voir les réseaux d'accompagnement".

Mon sentiment en conclusion: comme l'a dit un des intervenants: Nous assistons à un vrai bouillonnement sociétal en France!

jeudi 22 octobre 2009

SATISFAITS et REMBOURSES ..

Quelques premières réflexions après le colloque très réussi de la Caisse des Dépôts et Consignations ce 19 octobre et divers entretiens:
M. de ROMANET, directeur général de la CDC, nous a dit (en substance): Devant l'essor considérable de la création d'entreprises en France, il faut désormais s'attacher davantage à leur pérennité et leur développement.
Un dirigeant d'OSEO nous indiquait que, à son avis, la mise en place des PCE (Prêts à la Création d'Entreprise) avait en son temps dynamisé le mouvement de création d'activités et permis de consolider ces jeunes structures.
J'en conclus:
Nous pouvons être satisfaits devant cette explosion des créations d'activité, mais devons parallèlement rester très volontaires pour armer au mieux ces micro-créations en les équipant de financements raisonnés.

Comment "doper" le taux de 25% d'accès au crédit relevé pour les créations de micro-entreprises, notamment par des personnes précarisées, et le rapprocher des 70% constatés chez les entreprises plus importantes?

vendredi 16 octobre 2009

FROM GROUP LENDING TO LENDING BY A GROUP



From Group Lending to Lending by A Group
By Christophe Villa and Nurmukhammad Yusupov

Theoretical literature on microlending has focused on the case of a single monopolistic MFI despite extensive evidence that multiple banking relationships are widespread among small businesses. Indeed, in France and many other countries, microcredit is being offered in syndication by the local governmental agencies, commercial banks and specialized microfinance institutions at the same time.
This paper develops a theoretical model of microcredit with multiple financial institutions to offer an explanation for the complexity of modern microcredit services. The paper argues that syndication of capital by a specialized MFI, such as France Innitiative (http://www.france-initiative.fr) which offers microfinancing bundled with screening and monitoring tasks, and a traditional financial institution offering capital constitutes Pareto improvement for all participants as opposed to the classical case of a single MFI. The key to the superiority of multiple lender setting is the heterogeneity of the types of financial institutions. A specialized MFI has informational advantage in offering microcredit over non-specialized financial institutions. By teaming up with a non-specialized bank the MFI is able to ease its budget constraints. By taking on junior debt, the MFI is able to increase the interest rate earned on microcredit by lending to the same types of borrowers that it would lend to operating on its own. From the bank's standpoint, by teaming up with the MFI it is able to efficiently outsource monitoring tasks.
Although the discussion in the paper is around financing institutions the idea of the paper applies to a wider variety of institutions. In reality participation in microcredit goes beyond simple provision of capital. For example, there are institutions that participate by providing their expertise, e.g. Micromentor (www.micromentor.org) in the US, or loan guarantees and screening, e.g. France Active (http://www.franceactive.org).
In a broader perspective of economics, the paper is related to the literature on multiple lender financing. It can also be viewed from the standpoint of the literature on cross sector partnership.

jeudi 1 octobre 2009

TROIS VOIES A DEFRICHER ?


Au stade actuel des travaux de notre Programme, je discerne trois voies permettant aux différents acteurs de la microfinance de répondre à la forte demande potentielle en France* :




1) : définir, recenser, suivre, évaluer,... l’activité de microcrédit, l'insertion bancaire... Aujourd’hui, le roi est bien peu vêtu en la matière: comment parler le même langage sans cela?




2) : mieux connaître et comprendre les personnes susceptibles d’être concernées, leurs attentes, représentations, etc. afin de mieux communiquer et adapter l’offre. C'est une question de respect autant que d'efficacité économique.




3) : expérimenter ou utiliser les divers assemblages concevables ou existants entre les rôles des banques et ceux d’organismes spécialisés : financiers ou d’accompagnement, associatifs ou publics**.





Il y a encore d'autres pistes: Ces trois là traduiraient à mes yeux une forme d'intérêt, voire d'engagement, de la communauté financière au sens large.

Mon vœu est que le colloque sur le microcrédit professionnel organisé le 19 octobre par la CDC en partenariat avec le REM et l'AVISE permette d’aborder ces questions.






*: article sur le blog du 2 juin, développé dans la Revue Banque de juillet.
**: « From group lending to lending by a group » par C. Villa et N. Yusupov, consultable sur http://www.microfinance.audencia.com; il sera présenté au 7th PARIS FINANCE INTERNATIONAL MEETTING;

dimanche 13 septembre 2009

UN PEU ENERVANT, NON? A LITLE ANNOYING, RIGHT?

I find irritating, especially as it’s unfounded, the far too common generalisation that regroups microfinance actions as a kind of exercise in cheap banking, with undertones of a cottage industry, representing the friendly face of the financial mainstream.

First, let’s not forget that this is one of the oldest professions in the world (...)

Seriously, when we observe the practices of MFIs we find true professionalisms: in the depth of customer relationships and knowledge of their environment, in the perception of the strengths and weaknesses of their projects, in the adequacy of funding and in the methods of verification, monitoring and recovery.


As a former banker, I wonder if we should not draw on some specifics of microfinance in order to feed a process of reflection and innovation into the ways we do this job?

MICROFINANCE IS NOT SMALL FINANCE!







Je trouve irritante, et surtout infondée, cette attitude trop répandue qui aborde les métiers de la microfinance comme une sorte d'exercice de la banque au rabais, vaguement artisanal, excroissance sympathique de la finance classique.

D'abord, on oublie qu'il s'agit là de l'un des plus vieux métiers du monde (...).

Plus sérieusement: A bien observer les pratiques des IMFs, on y trouve de vrais professionnalismes: Dans la profondeur de la relation avec le client et de la connaissance de son environnement, la perception des atouts et faiblesses de son projet, l'adéquation du financement, ainsi que dans les méthodes de vérification, de suivi, de recouvrement.

J'ai été banquier: Je me demande si on ne devrait pas s'inspirer de certaines spécificités de la microfinance pour alimenter un travail de réflexion et d'innovation sur nos façons de faire ce métier?
LA MICROFINANCE N'EST PAS DE LA PETITE FINANCE!



samedi 18 juillet 2009

MICROFINANCE BANANA SKINS - ACTE II


Lors de la première publication en 2008 de cet exc ellent travail du CSFI, je m'étais étonné du faible niveau d'attention consacré par les acteurs de la microfinance au risque de crédit, alors même que nos propres études montraient qu'il s'agit du principal facteur d'autonomie financière.




Me voici rassuré, si l'on peut dire: Le credit risk se trouve en 2009 assigné au premier rang des préoccupations: Les fondamentaux retrouvent leur place!


Et je ne vois pas de signes de credit crunch dans cette nouvelle attitude, mais plutôt l'idée que les IMFs ont tout intérêt à faire le mieux possible leur difficile métier de prêteur.


En revanche, des nuages d'un nouveau genre se sont levés avec la crise: Liquidité, image,...

Je crains que nous n'ayions pas fini d'en parler.

dimanche 7 juin 2009

MILAN : Conférence de l'EMN



Boonne impression globale à mon retour de la conférence annuelle du Réseau Européen de la Microfinance, mais...


Toujours une excellente ambiance, épaulée par la présence de nombreux jeunes pleins d'enthousiasme. Une organisation conviviale et sans faille. Et des rencontres individuelles pleines d'intérêt.


D'où vient ce sentiment de "déja vu"?


Le thème central est la croissance de la microfinance en Europe de l'Ouuest, mais l'on continue à beaucoup discuter de "subsidy versus sustainibility" et l'on s'interroge relattivement peu sur les raisons de la trop faible activité actuelle, sur les attentes spécifiques des clients potentiels, sur les chemins menant au contact avec la "base de la pyramide", etc.

Conclusion:
C'est dans cette direction qu'il convient d'approfondir les travaux de recherche me semble t'il.

mardi 2 juin 2009

DES CHIFFRES SVP !

On me demande plus de précisions sur l'ampleur de la demande potentielle de microcrédits professionnels en France:

C'est bien simple:Elle s'élève à près de 120 000 prêts par an à des personnes précarisées créant leur entreprise.
A comparer à une offre actuelle un peu supérieure à 30 000.

Le constat est probablement du même ordre dans l'ensemble de l'Europe de l'Ouest.


Voila, j'espère avoir répondu pour partie. Il y aurait beaucoup à dire, sur les causes, sur les solutions possibles, etc. L'étude sera prochainement intégrée au Site http://www.microfinance.audencia.com/.

vendredi 29 mai 2009

FORTE DEMANDE POTENTIELLE EN FRANCE

Force est de reconnaitre que le microcrédit n'a pas encore une présence très significative en France, comme en Europe de l'Ouest...

J'ai souvent évoqué cette question dans le Blog. Aujourd'hui, l'équipe de notre Programme de Recherche-Action en Microfinancements a développé une méthode d'estimation, qui confirme largement l'intuition initiale (partagée par de nombreux acteurs):
A considérer les prêts professionnels inférieurs à 25 Keuros en création d'activité par des personnes précarisées, les réalisations actuelles mériteraient en théorie d'être multipliées par 4!


Bien sûr, toutes les hypothèses sont discutables, mais ce travail nous incite à approfondir les questions sur le "pourquoi" et le "comment": comment faire progresser plus rapidement les chiffres?

Pour ma part, je ne vois pas d'obstacle insurmontable dans le "pourquoi", et je crois que la solution au "comment" passera par une implication accrue des banques, conscientes de leurs responsabilités et coopérant avec les organismes spécialisés comme l'Adie.


La crise actuelle peut-elle provoquer une réaction positive?