samedi 24 juillet 2010

LES BATAILLES DE LA MICROFINANCE (I)


Dans les combats que mène la Microfinance règne parfois une certaine confusion entre fin et moyens. 

Ne nous y trompons pas : C’est la création de microactivités par des personnes pauvres ou précarisées qui engendre les effets économiques et sociétaux recherchés.

La Microfinance est un moyen et n’est qu’un moyen. Ainsi, lutter pour sa soutenabilité financière est parfaitement légitime pour une IMF mais reste second au regard de sa stratégie.

Celle ci vise fondalement à donner la capacité de créer à des populations qui sans elle en seraient privées, et à procurer à ces créations  les assises financières porteuses de pérennité.

 D’où une bataille sur deux fronts :
-Vaincre un obstacle déterminant à la création d’entreprise, qui est la difficulté d'accès au crédit. La "démocratisation" du crédit contribuera à l’accroissement du nombre de créations.
-Pénétrer le champ des entreprises en cours de création,  leur "vendre" la microfinance, pour apporter par un crédit raisonnable à une proportion d’entre elles bien supérieure à ce qui est constaté (25% en France), l’aisance  d’investissement et de trésorerie qui fera leur succès.

Le bulletin de victoire devrait donc, en France et en Europe, comporter deux volets liés :
-Combien de créations supplémentaires ?
-Quelle proportion de créations  assises sur un microfinancement ?
et dans le temps un troisième aspect : quelle pérennité pour ces entreprises ?

Je me demande si ce ne sont pas là les critères premiers de l’impact de la microfinance?
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jeudi 1 juillet 2010

EMN à LONDRES (2): ET LES BANQUES? WHAT ABOUT BANKS?


Deuxième thème prégnant dans les débats de la Conférence annuelle du REM, après et avec la Finance Inclusive dont j’ai déjà parlé.

Il y a sans doute un certain consensus dans l’analyse :  "only with the banks involvement can the  development of the sector be further accelerated" (Cindy Fökerer,Entreprise and Industry Directorate General, EU Commission, No 7 EMN bi-annual magazine).
Je souscris pleinement et me suis exprimé antérieurement – avec force parait-il... – sur le sujet.

Les questionnements se portent alors sur les partenariats banques/IMFs :
-Les IMFs n’ont guère envie de se retrouver dans la position des bonnes sœurs dévouées et pionnières, progressivement sorties du monde hospitalier par la professionnalisation de celui-ci !
-Les banques ne manifestent pas un appétit évident pour une implication directe sur cet étrange marché.
-Et pourtant, beaucoup parmi les acteurs considèrent que dépasser le simple refinancement des IMFs par les banques, grâce à ces partenariats, est la voie du succès.
-Par ailleurs,certains se demandent qui supportera les coûts correspondant à l’externalisation de  tâches  plutôt bancaires vers les IMFs ou les associations, ou comment se répartiront les risques.

A mon avis, c’est le développement supplémentaire attendu de ces coopérations qui représente l’intérêt commun des parties et doit permettre de régler des clivages vite stériles. C’est également l’intérêt général, porté par les Pouvoirs Publics, que de jouer cette carte.

Chiche!