vendredi 23 décembre 2011

VOEUX - GREETINGS

Formulons ensemble tous nos voeux pour que l'année nouvelle apporte aux personnes pauvres qui s'engagent dans leur propre activité économique tout ce qu'elles peuvent en espérer,

et que les efforts des Institutions de Microfinance et de leur environnement soient couronnés de succès.

Let’s formulate all our best wishes for the New Year brings poor people who engage in their own economic activity all they can hope for, and that the efforts of Microfinance Institutions and their environment are to be successful.

jeudi 8 décembre 2011

SAVING OR BORROWING ? EPARGNE OU CREDIT ?

There is a very interesting paper - among others  submitted to the 4th International Seminar for Research in Microfinance - which was presented by Kumar Aniket from Cambridge University under the title : « Beyond Microcredit : Giving the poor a Way to Save their Way out of Poverty ».

It shows that an MFI which offers saving products as well as microcredit is better able to grow, especially among the poorest.
A good example is the preliminary saving effort of a person who wishes to borrow and is not yet able to do it.

Applied to the practice of MFIs, the assumption is easily verifiable, and even more, because it reduces the risks of asymmetric information and moral hazard, in a balanced and sustainable relationship.

The paper does not bring up the regulation limits imposed  to many institutions, on behalf of investors protection:
Should be nice to go on  and have the regulators know the paper?

Jean-François Moulin.


 
C’est un papier très intéressant –parmi d’autres soumis au 4ème Séminaire International de Recherche en Microfinance – que nous a présenté Kumar ANIKET, de l’Université de Cambridge,
Sous le titre : « Beyond Microcredit : Giving the Poor a Way to Save their Way out of Poverty »

Il parvient à démontrer que une IMF offrant tant des produits d’épargne que du microcrédit est la mieux à même de se développer, notamment auprès des plus pauvres.
Un bon exemple est celui du parcours préalable d’épargne accompli par une personne qui souhaite emprunter un jour et n’en n’est pas encore capable.

Appliquée à la pratique des IMFs, l’hypothèse est aisément vérifiable, et même au-delà, car elle contrebalance les risques d’asymétrie d’information et de hasard moral, au sein d’une relation équilibrée et durable.

Le papier n’évoque pas les limites imposées par la réglementation à beaucoup d’Institutions , au nom de la protection des épargnants :
 Peut-être un travail à poursuivre, et faire connaître aux Régulateurs ?

Jean-François Moulin.

mardi 29 novembre 2011

LA RECHERCHE EN MICROFINANCE EST BIEN EVEILLEE ! THE MICROFINANCE RESEARCH IS QUITE ALERT !



Cinquante papiers reçus, vingt sélectionnés et présentés, ces 24 et 25 novembre à Audencia-Nantes, Business School, dans le cadre du quatrième Séminaire International  organisé cette année par notre Chaire, après l’université de Groningen l’an dernier.

 j’ai été séduit par l’ambiance – studieuse et décontractée à la fois – par la diversité des intervenants et de leurs origines, et par les méthodes de travail coopératif, chaque auteur soumettant son travail à la critique – parfois très directe – de ses pairs.

Je reviendrai sur ce que  j’y ai acquis, mais ne résiste pas à la tentation de donner une idée de cette riche diversité :
14 Universités, une banque centrale africaine, la Banque Mondiale ;  10 pays sur 3 continents et encore plus de nationalités de chercheurs...

Trond RANDOY – Norvège -, un des principaux animateurs de cette rencontre, me confiait que à son avis celle-ci n’avait pas d’équivalent aujourd’hui dans le monde.

C’est très encourageant !

Jean-François Moulin.

 






 Fifty papers received, twenty selected and presented on November 24 - 25 at Audencia-Nantes, Business-School, in the 4th International Seminar organized this year by our Chair, after the University of Gröningen last year.


I was seduced by the atmosphere – relaxed as well as studious – the diversity of participants and their origins, the methods of collaborative work, each author submitting his paper to criticism – sometimes very direct - of his peers.

I will return to what I learned, but I cannot resist the temptation to give an idea of the rich diversity:
14 Universities, an African Central bank, the World bank, 10 countries on three continents and many more nationalities of researchers…

Trond Randoy - from Norway –, a main leader of the event -, told me that in his opinion there is no equivalent in the world today.

That’s quite  encouraging, isn’t it ?

Jean-François Moulin

jeudi 10 novembre 2011

Sous les Crises la Plage - Under Crises the Beach

On observe, à l’occasion des crises du risque de crédit qui frappent certaines Institutions, un changement de comportement des clients :
En première analyse, disons que, d’emprunteurs respectueux et reconnaissants, certains, dans certaines circonstances, sont devenus plus retors et ont profité du système pour s’enrichir aux dépens des prêteurs.
Paradoxalement, c’est  peut-être le premier signal positif d’une tendance de fond plus générale : Les consommateurs gagneraient en autonomie et donc en « capacités » : Ce serait alors une claire victoire de la microfinance dans la réalisation de sa mission.
Simple hypothèse ?
Un bénéfice à terme supérieur aux pertes immédiates?
Je constate que le secteur se préoccupe de plus en plus de ses clients, de la réponse à leurs vrais besoins, de la transparence dans des relations mieux équilibrées et plus durables : Une réponse intuitive, mais fondée, à un phénomène irréversible, je crois.

UNDER THE CRISIS, THE BEACH ?

One can point out, facing  the crises of credit risk that affect some Institutions, a change in customer behavior.
At first glance, we say that some previously respectful and grateful borrowers,  in certain circumstances,  became more wily and took advantage of the system to enrich themselves at the expenses of lenders. 

Paradoxically, it may actually be the first positive sign of a more general underlying trend: Consumers gain autonomy and thus “capacity”. This would be a clear victory of microfinance in achieving its mission.
Is this a simple hypothesis?
More futur benefits than actual losses?
I note that the sector is more and more concerned with its customers, the answer to their real needs, transparency in more balanced and sustainable relationships: An intuitive answer, based on an irreversible phenomenon, I think.




mardi 9 août 2011

ZENO et la HAUTE FINANCE ; ZENO and the FINANCIAL MAINSTREAM.


J’ai retrouvé ZENO, notre ami, personne pauvre, qui il y a un an combattait pour sa survie.
Son affaire a un peu décollé.

Voici peu, il a rencontré monsieur Le Marché : Plutôt condescendant : du style « Mon brave homme, vous devriez vendre et venir avec nous… ».

Aujourd’hui, nouvelle rencontre et autre discours : « vous savez, dans la Haute Finance, on est complètement déboussolés ; et vous, comment faites-vous avec la microfinance ? »

ZENO a répondu : « en fait, c’est juste une affaire d’hommes ».



I met ZENO, this poor people friend who was struggling for life last year : His business developped a bit.

Some time ago, he went with Mr Market, a rather patronizing gentleman, who was telling him: “My dear, don’t you think you should sell and come with us?...”

And today was an other song: “ Well,  we feel rather confuse about Financial Mainstream nowadays, you know; don’t Microfinance might light the way?”.

ZENO’s answer was : “as a matter of fact, it is just a human work”.

mercredi 20 juillet 2011

CRISE DES RISQUES EN MICROFINANCE ? MICROFINANCE RISKS CRISIS ?

On en parle très peu* :
Pourquoi serait déjà une intéressante question.

La réalité est que un nombre non négligeable d’Institutions, voire de secteurs entiers de la microfinance dans certains pays, viennent de traverser ou subissent actuellement des crises sévères sur leurs risques de crédit.

J’ai mes interrogations :  
Qu’est-ce que cela nous révèle sur le microcrédit ?
Est-ce que d’autres Institutions sont susceptibles d’être affectées ?
Quelles mesures de redressement ? quelles stratégies de prévention ?

  • : Le CGAP et le Center For Financial Inclusion ont tout récemment publié.



There are few comments about the  topic*.
“Why?” should be an interesting question.

In fact, many Institutions, let say even entire miccrofinance sectors in some countries, went through or are nowadays in trouble about their credit risks.

What can we discover there about microcredit?
Are others Institutions up to be affected?
How to recover? How to prevent?

*: CGAP and Centger For Financial Inclusion published recently.




dimanche 5 juin 2011

EVALUATIONS RANDOMISEES D’IMPACT ; UNE QUESTION DE PERSPECTIVE? Randomized evaluation of impact ; a matter of perspective?

Je porte un grand intérêt et beaucoup de respect aux méthodes d’évaluation par échantillons comparés. D’autant que leurs prestigieux auteurs n’hésitent pas à aller sur le terrain d’une part, et à communiquer largement leurs résultats d’autre part.

D’où vient alors ce sentiment diffus d’une erreur de perspective ?

Il y a deux points qui mériteraient discussion :

1)       : On cherche l’impact du microcrédit sur les personnes qui en bénéficient : C’est une vision bien courte : Le microcrédit est un moyen pour le succès d’une entreprise, et l’entreprise est un moyen pour la réussite de la personne. L’analyse devrait donc comporter deux étages.

2)       :  Évaluer l’impact pour la personne en observant l’évolution de son niveau de vie est également bien « court » : Un créateur d’entreprise va, pendant une durée qui se chiffre souvent en années, consacrer une bonne part  des revenus de son activité à la pérennité de celle-ci avant sa consommation personnelle.

Au total, s’intéresser d’abord à l’impact du crédit sur l’activité?


I have great interest and  respect for the compared  samples evaluation methods (Randomising). Especially as their prestigious authors do not hesitate to go on the field, and largely communicate their results.

So where does come from  this vague feeling of a perspective error?

There are two points that deserve discussion, I think:

1-    1):  One are looking at the impact of microcredit on the people who benefit of it: This is so short a vision. Microcredit is a way for the success of a company and the company is a way for the success of a person. The analysis should therefore consist of two floors.
2-     2):  Assessing the impact for the person by observing the changes in his standard of living is also very “short”. An entrepreneur, for a frequently several years period , devotes a large share of his activity revenues  to the sustainability of it, before his personal consumption.

In total, let us focus first on the impact of microcredit on the economic activity, and after that on the personal improvement?



mardi 24 mai 2011

SURENDETTEMENT - OVERINDEBTEDNESS

Le surendettement des clients est le facteur le plus fréquemment évoqué pour expliquer les crises du risque de crédit auxquelles ont été confrontées bien des Institutions de Microfinance.

Oui, le surendettement de l’emprunteur est fatal à sa capacité de rembourser!

Mais le surendettement est une conséquence, pas une cause! :
Et sur les causes précises du surendettement, on a peu de certitudes :
Méthodologies peu regardantes des Institutions ? concurrence excessive et crédits croisés ? idyllisme des régulateurs et des bailleurs de fonds ? dégradation du comportement des clients ? de celui des agents de crédit ? attractivité du crédit facile ?

Le surendettement endémique n’est pas fatal :
Les stratégies et dispositifs de sécurisation existent, comme le démontrent certaines IMFs.
En comprenant mieux les mécanismes de surendettement, on pourra perfectionner les mesures de prévention.
C’est l’intérêt du secteur de se les approprier et celui des finançeurs de les exiger.
Il y va de la crédibilité du microcrédit en tant qu’instrument d’inclusion financière et sociale.



The overindebtedness of the customers is the most frequently cited  factor to explain the crisis of credit risk which have faced many Microfinance Institutions.

Yes, overindebtedness of  borrowers is fatal to their ability to repay.

But  overindebtness is a consequence not a cause!:
And on the precise causes of overindebtedness we have little certainty:
Institutions methodologies that became fewly careful? Excessive competition and credit swaps? Idyllic regulators and funders? Degradation of the customers behaviour or that of loan officers? Growing  attractiveness of easy credit?

Endemic overindebtedness is not fatal:
Strategies and securing devices exist, as demonstrated by some MFIs. By understanding better the mechanisms of overindebtdebtness, we can improve preventive measures. It is the interest of the sector to appropriate them and that of funders to require them.
There goes the credibility of microfinance as a tool for financial and social inclusion.


mercredi 4 mai 2011

FORUM CONVERGENCES 2015 A PARIS


Je vais me rendre à ce Forum, à la préparation duquel notre Chaire, avec beaucoup d’autres, a modestement participé.
C’est un évènement important : 1200 personnes attendues.

Il souligne une convergence entre la microfinance et l’économie sociale et solidaire : Je suis impatient d’en connaître mieux la teneur, et voir si elle est compatible avec un constat de professionnalisation du métier, au sens de la règle symbolique du 70/30 : Activités à 70% très semblables de celles d’une banque, et à 30% très différentes.

I am going to the Forum, the preparation of which our Chair, along with many others, modestly attended.
This is an important event: 1200 people expected.

It emphasizes a convergence between microfinance and social economy: I am impatient to know better the content and see if it is compatible with a finding of professionalization in the art, the symbolic meaning of rule of 70/30: activities to 70% very similar to those of a bank, and 30% very different.
Jean-François Moulin.

mardi 22 mars 2011

« MEGAFINANCE » ?




En forme de clin d’oeil…mais pas seulement :
La microfinance n’est pas si « micro » que le laisse entendre son appellation !

600 millions de bénéficiaires dans le monde, cela pèse lourd.
Pas en montants de $, mais en nombre de personnes, bien sûr.
Quelle est la Banque qui affiche 600 millions de clients ?
Certes, il n’y a pas d’entreprise unique de microfinance, et c’est heureux ; toutefois, le constat du poids de la microfinance ouvre sans doute à des considérations sur son organisation globale,
Et surtout sur la considération qu’elle mérite.


A light-hearted notion… but not so light-hearted may be:
Microfinance is not as ‘micro’ as one would think!

No one can deny that a 600 million clients is quite a hefty number.
Which bank can boast 600 million clients?
Of course, and happily, there is no single microfinance firm.  Such a  size does however raise questions about its global organisation.
And most of  all, about the credit it deserves.

jeudi 10 mars 2011

MICROFINANCE : LA REGLE DU 70/30 - THE 70/30 RULE




Y a t’ il une façon simple de comprendre ce qu’est une activité de microfinance ?
70% de banque et 30% de différents : C’est ainsi que je perçois concrètement ce métier.

 Vue dangereuse ?

-Pour les 70% bancaires : Le rôle d’intermédiation financière, le besoin d’une gestion rigoureuse, de contrôles efficients,  mais aussi les errements trop connus dans la distribution du crédit.
-Pour les 30% différents : Les spécificités des personnes pauvres et de leurs micro-activités, qui génèrent des méthodologies adaptées de crédit, d’inclusion financière et/ou de lutte contre la pauvreté ; les grands nombres et petits montants ; et parfois certains faux espoirs malheureusement.

La tendance a été propice aux 70%, sous l’appellation de professionnalisation. Beaucoup pensent que se sont ainsi accrus les risques d’éloignement  au regard de la mission sociale et sociétale d’origine.

Ceci dit, la Grande Finance ne devrait-elle pas elle-même s’assigner une mission d’intérêt général ?

C’est bien pourquoi la règle des 70/30 ne m’inquiète pas, au contraire : On doit pouvoir s’en inspirer avec pragmatisme dans de nombreux domaines : Réglementation, organisation professionnelle, risk management,  recrutements et formations, communication,…
Et y trouver une grille d’analyse d’évènements récents.



 THE 70/30 RULE

Is there some easy way to understand what is microfinance activity?
70% bank and 30% different: it’s how I see in practice the profession.

Dangerous view?

-For the 70% banking: The role of financial intermediation, the need for careful management, efficient controls, but also too familiar errors in credit distribution.
-For the 30% different: Specificities of the poor and their micro-activities that generate appropriate methodologies for credit, financial inclusion and/or fight against poverty, large numbers and small amounts, and sometimes unfortunately some false hopes.

The trend has been favourable to the 70%, through professionalization. Many believe that thus increased the risk of removal under the social mission and societal origin.

That said, Great Finance should it not itself set a mission of general interest?

That’s why the 70/30 rule does not worry me: It can inspire us with pragmatism in many areas: Regulation,  professional organization, risk management, recruitment and training, communication,….
And propose an analytical framework of recent events.






dimanche 6 mars 2011

YUNUS, on t'aime - YUNUS, we love you

Lorsque je me suis impliqué en microfinance, M. YUNUS fut l'un de ceux qui guidèrent ma démarche. Ce modeste blog et la plaquette de la Chaire que je coordonne affichent une citation de ses déclarations. 5 étudiants de notre Ecole Audencia-Nantes étaient en stage à la Grameen récemment.
Oui, j'aime M. Yunus pour son engagement, pour ses apports aux aspirations de dignité et prospérité des personnes  pauvres de notre planète, pour l'exemple qu'il nous donne.




When I got involved in microfinance, Yunus was one of those who guided my approach. This modest Blog and the plate of the chair that I coordinate posted a quote from his statements. 5 students Our School Audencia-Nantes were in training at the Grameen recently. 
 Yes, I like Mr. Yunus for his commitment, for his contributions to the aspirations of dignity and prosperity beyond thepoor around the world, for example he gives us.

jeudi 24 février 2011

MICROFINANCE ET SOULEVEMENTS POPULAIRES : UN ESPOIR ? MICROFINANCE AND UPRISINGS: SOME HOPE?

Est-ce que la Microfinance a quelque chose à voir avec les soulèvements et révolutions qui apparaissent dans le monde ?

Je suppose que nombre d’acteurs de la microfinance et des pouvoirs publics se posent la question.
J’ai très envie de répondre que la création de micro-activités soutenues par  des financements appropriés constitue une réelle opportunité de réponse aux aspirations qui s’expriment.

Dans quatre domaines :
Le besoin de se réaliser et d’être reconnu grâce à l’autonomie entrepreneuriale,
La lutte contre la pauvreté,
Le fonctionnement décentralisé et démocratique de certaines IMFs,
L’impact sociétal à terme par émergence d’une classe moyenne.

On peut en outre espérer que une certaine libéralisation interne, une diminution de la corruption, créeraient un environnement favorable au développement d’une Microfinance convenablement régulée.

Si les pays industrialisés devaient décider d’une politique d’appui aux nouveaux régimes, il serait donc souhaitable qu’un volet « Microfinance » soit intégré à leurs projets.

La question est : comment ?




Does Microfinance have something to do with the revolutions and uprisings that occur in the world?

I guess  many microfinance players and governments are asking the question.
What I would love to reply is that the creation of micro-activities supported by adequate funding is a real opportunity in front of the aspirations that are expressed.

In four areas:
The peoples needs to fulfill and be recognised through entrepreneurial autonomy,
The fight against poverty,
The democratic and decentralised operations of some MFIs,
The medium term social impact thanks to the emergence of a new middle class.

We can also hope that some internal liberalization and reduced corruption, will create a favourable environment  for the development of properly regulated microfinance.

If industrialised countries should decide on a policy to support new governments, it would be preferable that a “microfinance” component be incorporated into their projects.

The question is: how?




mercredi 16 février 2011

EXCLUSION BANCAIRE - BANKING EXCLUSION

Ce 2 février, nous étions 200, dont un bon nombre de banquiers, à avoir répondu à l’invitation de Isabelle Laudier, responsable de l’Institut Caisse des Dépôts et Consignations pour la Recherche et de René Didi, directeur à la Fédération nationale des Caisses d’Epargne.

C’est Georges Gloukoviezoff qui présente son ouvrage « L’exclusion bancaire : Le lien social à l’épreuve de la rentabilité ».
Enfin ! voici une analyse fondamentale – valable surtout en pays développé – sur cette expression à laquelle se réfère souvent la Microfinance à l’appui de sa raison d’être : permettre l’accès au crédit pour les exclus du système bancaire.
GG estime leur nombre en France à 5 ou 6 millions, en s’appuyant sur une définition relativement extensive, mais bien argumentée.
La table ronde qui suit sa présentation va particulièrement s’attarder sur le besoin – ou non – de légiférer à cet égard.

Pour ma part, j’ai trouvé là une confirmation du comportement d’auto-exclusion que nous avions détecté dans une enquête de terrain : La situation relationnelle que doit affronter notre ami ZENO, personne pauvre voulant créer son activité, est telle qu’il se retire parfois de lui-même sur ses positions.

En revanche, je pense que, si la politique de régulation de l’activité bancaire a ses vertus, elle s’inscrit dans une logique de contrainte qui risque de se révéler insuffisante et être contournée ; il faut me semble t’il lui associer une approche plus constructive :
Il s’agit alors de réfléchir avec les banques sur leurs intérêts bien compris, à  la fois économiques et sociétaux. Leur conviction politique qu’il y va de leur avenir à moyen et long terme sera bien nécessaire pour s’attaquer à toutes les difficultés pratiques  à résoudre !

February 2nd: 200 of us, including a good number of bankers, had accepted the invitation of Isabelle Laudier, head of the Research Institute of Caisse des Dépôts et Consignation and of René Didi, Director of  Federation Nationale des Caisses d’Epargne.
George Gloukoviezoff presented his book “Banking exclusion: the social bond under pressure from profitability.”
At last, here is a fundamental analysis – especially valuable in developed countries – on that formula  often used to justify the raison d’être of Microfinance:  providing credit access to those people outside of the banking system.
GG estimates their number in France at 5 or 6 million, based on a relatively broad but strongly argumented  definition.
The roundtable presentation that followed his presentation dwelled particularly on the need – or not – to legislate in this regard.
For my part, I found a confirmation of the behavior of self-exclusion that we detected through a  recent  field survey : The relational situation facing our friend ZENO, a poor person wanting to create a business activity, is such that sometimes the simplest thing for him is to retreat to some already established position.
However, I think, if the policy of regulating banking activity has its virtues (but it is a constraint that may be proved inadequate and then bypassed), it would be appropriate to associate it with a more constructive approach:
The question is thus to discuss with banks on their best interests, both economic and social. Their political conviction that it forms part of their future in the medium and long term will be necessary to address all the practical problems.
And it has not been demonstrated to date that a reasonable economic balance is unattainable for banking institutions, especially through others organisations partnerships.


mercredi 2 février 2011

G 20 ET MICROFINANCE (2)

Quelques amis lecteurs de ce  blog m’ont fait part de leur scepticisme après mon dernier post :
Les difficultés d’IMFs ont été localisées à certains pays et sont fortement contextualisées : Ce serait contreproductif de les traiter à une échelle mondiale, voire dangereux car amplifiant un sentiment de similitude avec la finance internationale qui pourrait faire disparaître la spécificité sociale de la microfinance.

Pour ma part, je n’en sais rien : A ma connaissance il n’y a pas eu encore d’étude globale des crises de la microfinance qui permettrait de dégager des facteurs causaux, généralisés ou non.
Et je n’adhère pas à l’idée que la finance internationale n’aurait rien à voir avec les questions sociales ou sociétales.

Le CGAP travaille sur le surendettement, l’un des symptômes les plus marquants des maladies de la  microfinance.
Nicolas Sarkozy, pour la présidence du G 20, recherche un progrès dans la régulation de la finance internationale.

Et si les deux démarches convergeaient ? 

Certain followers of this blog shared their skepticism after my last post:
The difficulties of MFIs have been localised in certain countries and are highly contextualized. It would be counterproductive to treat them on a global scale, even dangerous because it amplifies a sense of similarity with international finance that could remove the social specificity of microfinance.

For my part, I am unsure.
To my knowledge there has been no study yet of global microfinance crises that would identify causal factors, generalised or not. And I don’t adhere to the idea that international finance has nothing to do with social questions.

The CGAP is working on  overindebtness, one of the most striking symptoms of microfinance problems.
Pt Nicolas Sarkozy, for the G20 French presidency, is trying to make progresses on the regulation of international finance.

And if the two approaches would converge?

mardi 18 janvier 2011

G 20 : CRISES ET REGLEMENTATION DANS LA MICROFINANCE - G20: CRISES AND MICROFINANCE REGULATION

« Mais qu’ont donc fait les législateurs et régulateurs ? » entend-on après les crises de la microfinance dans certains pays.

Je pense que nos dirigeants réunis en G 20 seraient bien avisés de se poser la question.
Mais elle ne figurera probablement pas à l’ordre du jour, tout simplement parce que les enjeux financiers sont limités : Que valent quelques millions de dollars partis en fumée dans l’ Andhra Pradresh au regard des trillIons mondiaux qu’il faudrait canaliser ?

Ces dirigeants commettraient (commettront ?) une erreur :
La Microfinance concerne des dizaines, voire des centaines de millions de personnes, parmi lesquelles se trouvent les premières victimes des crises.
N’est-ce pas de la responsabilité des plus hautes autorités mondiales que de s’en préoccuper ?

Cela supposera  notamment d’analyser les similitudes et différences entre finance internationale et microfinance en termes de règles et régulation,
d’examiner les solutions pratiques à la question des coûts de la régulation de la microfinance dans les pays pauvres,
et de tirer les leçons de ces crises, enfin.


“But what are  lawmakers and regulators doing?” one hears  post the microfinance crisis in some countries.
 I think our leaders at the G20 would be well advised to ask the question. But it would probably not be on the agenda simply because the financial stakes are limited: what are a few million dollars that went up in smoke in Andhra Pradesh worth against a world that should be channeling trillions?

These leaders would commit (will commit?) an error:
Microfinance involves tens or hundreds of millions of people, among which are the first victims of crises.
Is it not the responsibility of the highest world authorities  to care about this?

Which includes analyzing the similarities and differences between international finance mainstream and microfinance in terms of rules and regulations,  considering practical solutions to the issue of costs of microfinance regulation in poor countries,
 and  learning  from these crises … finally.


lundi 3 janvier 2011

QUELLES SORTES DE VŒUX ? WHAT KIND OF GREETINGS ?

Chacun a adressé toutes sortes de voeux à ses proches.

Je pense à la Microfinance comme à une  vaste personne dont nous serions les  membres, et qui aurait trébuché récemment, et peut-être perdu un peu de sa confiance en elle.
Je lui souhaite,  et surtout aux personnes pauvres qu’elle sert, de vivre en pleine santé cette nouvelle année 2011.

Ce qui suppose que soit posé un bon diagnostic après les troubles constatés : Sans trop d’idéologie préalable, ni défaitisme, ni illusions : Une démarche clinique en somme,  modeste et pragmatique, où le réalisme servira un jour  les convictions.

Déjà rechercher si les symptômes traduisent une atteinte à caractère congénital ou plutôt une pathologie ponctuelle ; comprendre les facteurs causaux,  mesurer l’ampleur des dégâts, chercher les bons traitements préventifs ou curatifs, comparer avec les membres qui ont résisté. 


Qui veut s’y atteler ?

It’s the season when everyone has sent all kinds of wishes to friends and family.

I think of microfinance as a person with an impressive physique, of which we are the limbs, who has stumbled and perhaps lost some self-confidence. I wish her, and especially the poor people she serves, very good health in this new year 2011.

This implies a correct diagnosis of the problems encountered without a vision clouded by ideology, defeatism or delusions. In short, it should be a clinical, modest and pragmatic approach which allows realism to one day support beliefs.

We need already to examine if the symptoms are of a congenital character or more temporary pathological  in order to grasp the causes and effects, to measure the damages done, to find the right treatment to prevent or cure and to make comparisons with the limbs that have resisted.  

Who wants to tackle it?