La tempête fait rage après les découvertes catastrophiques en Inde ; certains y voient l’effondrement de la microfinance, du moins dans ce pays et quelques autres.
Je m'efforce d’en avoir une lecture réaliste : Il est naturel que les excès soient un jour corrigés ; c’est l’opportunité pour revigorer des visions plus saines, propices aux efforts assis sur le bon sens et la juste mesure des choses. Si les canards boiteux disparaissent, le marché s’assainit au profit des bons compétiteurs.
La microfinance est faite de passion et de raison : Cette compatibilité lui est consubstantielle et de nombreuses réussites en confirment le bien-fondé.
Restent deux interrogations lancinantes :
-Qui va payer ? le drame est que ce seront d’abord les clients, dont la situation peut les conduire, et en a conduit certains, au désespoir.
-Que faire pour éviter que cela se renouvelle ? Si beaucoup citent à juste titre les régulateurs, je crois qu’une saine prise de conscience chez les finançeurs d’ IMFs sera la clé. Elle a de bonnes chances d’intervenir car il y va de leur propre intérêt. Mais le changement viendra aussi de la pression d’une opinion publique éclairée et responsable, celle des épargnants clients des Fonds de financement, par exemple.
Suis-je trop optimiste ?
The storm is still blowing after the devastating discoveries in India. Some predict the collapse of microfinance, at least in this country and perhaps elsewhere.
I try to preserve an analysis based on reason. It is natural that excesses are corrected one day. It is an opportunity to reinvigorate healthier visions conducive to efforts based on common sense and a correct balance. If lame ducks disappear the market will improve for the benefit of good-quality competitors.
Microfinance is born of both passion and reason. This inseparable compatibility is confirmed by the many successes that underline its merits.
Two nagging questions remain:
- Who will pay? The tragedy is that it will be in first instance the customers whose situation could lead, and has already led some, to despair.
- What can be done to prevent it happening again? While many rightly cite the regulators, I think a healthy awareness among those funding MFIs will be key. This has a good chance of working because it is in their own interests. But change will also come from the pressure exerted by a well-informed and responsible public opinion such as the one of people who save as clients of Financing Funds.
Am I too optimistic?