Dans les combats que mène la Microfinance règne parfois une certaine confusion entre fin et moyens.
Ne nous y trompons pas : C’est la création de microactivités par des personnes pauvres ou précarisées qui engendre les effets économiques et sociétaux recherchés.
La Microfinance est un moyen et n’est qu’un moyen. Ainsi, lutter pour sa soutenabilité financière est parfaitement légitime pour une IMF mais reste second au regard de sa stratégie.
Celle ci vise fondalement à donner la capacité de créer à des populations qui sans elle en seraient privées, et à procurer à ces créations les assises financières porteuses de pérennité.
D’où une bataille sur deux fronts :
-Vaincre un obstacle déterminant à la création d’entreprise, qui est la difficulté d'accès au crédit. La "démocratisation" du crédit contribuera à l’accroissement du nombre de créations.
-Pénétrer le champ des entreprises en cours de création, leur "vendre" la microfinance, pour apporter par un crédit raisonnable à une proportion d’entre elles bien supérieure à ce qui est constaté (25% en France), l’aisance d’investissement et de trésorerie qui fera leur succès.
Le bulletin de victoire devrait donc, en France et en Europe, comporter deux volets liés :
-Combien de créations supplémentaires ?
-Quelle proportion de créations assises sur un microfinancement ?
et dans le temps un troisième aspect : quelle pérennité pour ces entreprises ?
Je me dema nde si ce ne sont pas là les critères premiers de l’impact de la microfinance?
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