Je relis l’article de Esther Duflo dans Le Monde du 12 janvier : J’admire son engagement et sa rigueur scientifique dans les études d’impact de la microfinance, mais il me semble que l'on peut aborder la question un peu différemment:
Je distingue deux angles d'examen: L’utilité des créations d’activité d’une part, et la pertinence de leur financement d’autre part. La finance est un moyen, pas une fin (n'est-ce pas messieurs les traders?). C'est la micro-entreprise qui concourt à la lutte contre les pauvretés. Certes, elle ne peut y suffire, mais il suffit de regarder autour de soi pour s'en convaincre! Or, elle a besoin de financements pour naitre et prospérer.
La question sur le microcrédit devient alors de savoir si, et comment, il concourt efficacement ou non à la création et au développement de micro-activités ; ses impacts sur la réussite des personnes sont indirects, et dépendants de nombreux autres facteurs.
Ces considérations ne remettent nullement en cause la nécessité d'évaluations d'impact bien conduites comme le fait Esther Duflo, mais amènent à se poser d'aures bonnes questions sur le microcrédit:
L’accès au crédit est-il une condition sine qua non à la création d’activité ?
Y a-t-il suffisamment – ou trop – de fonds disponibles, une offre adaptée ?
Y a-t-il suffisamment – ou trop – de fonds disponibles, une offre adaptée ?
L’affectation des fonds est-elle optimisée (screening) ?
etc.
En résumé: Plutôt croire à la micro-entreprise, et étudier la microfinance.
En résumé: Plutôt croire à la micro-entreprise, et étudier la microfinance.
MICROCREDIT: MIRACLE OR DISASTER?
I just read the Ms Esther Duflo’s article posted in “ Le Monde” January 12. I admire her commitment and scientific rigor in impact studies of microfinance but I suggest we should approach the question a bit differently.
There are two angles: the value of activity creations on one hand, and the adequacy of their funding on the other. Finance is a mean, not end (don’t you gentlemen traders?). Micro-entreprise development is what can contribute to the fight against poverty. It won’t be sufficient of course, but just have a look around and you will be convinced! The point is that she needs finance to be born and prosperous.
So, the question about microcredit becomes whether and how it contributes to micro-activities creation and development; its impacts on the success of people are indirect and dependent on many factors.
These considerations don’t question the need for impact assessments as conducted by Esther Duflo but lead to ask other questions about microcredit:
- Is access to microcredit a sine qua non prerequisite for business creations?
- Are there enough – or too much – available funds, suitable offers?
- Is the allocation of funds well optimized (screening?)
etc…
In summary: rather believe in entrepreneurship, and examine the microfinance role.
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