samedi 26 juin 2010

CONFERENCE ANNUELLE DU REM

Je sors de la rencontre annuelle du Réseau Européen de la Microfinance à Londres.
Organisation sans faille et sympathique.

Un premier point m'a marqué: On parle désormais couramment de "Finance inclusive": Cela me convient bien, car notre Chaire a décidé d'adopter ce concept.
Une des conséquences, c'est que l'épargne inclusive vient à l'ordre du jour des préoccupations des IMFs, qui en soulignent l'intérêt économique et social, mais...
beaucoup vont se heurter à un problème sérieux concernant leur capacité propre et règlementaire à collecter des ressources de particuliers.

On nous a expliqué que "poor people can and do save". Cela m'a rappelé une ancienne étude de la Cofremca montrant que la propension à épargner était deux fois plus développée chez les personnes de niveau de vie modeste au regard de leurs revenus.
Au Burkina Faso, une épargne préalable de 10% du prêt est exigée d'un emprunteur et sert de garantie au prêt: appréciation de la propension à tenir un engagement et maitriser son budget, effet ultérieur sur le "moral hazard". On pense aussi aux dispositifs d'épargne-crédit  logement en France.


Donc: Une très bonne approche d'une Finance tournée vers l'inclusion des personnes pauvres, mais qui ne pourra guère prendre son plein essor sans les banques.

1 commentaire:

Unknown a dit…

oui, sympa, riche et diverse, cette conférence du REM. D'accord avec vous sur le fait que l'épargne des emprunteurs devrait servir, en partie à preter --mais on a démarré sur une autre voie, en France du moins.

Finansol annonce 2,4 Milliards d'€ dans les produits solidaires et en volume, c'est l'épargne salariale qui booste l'ensemble. Pas mal : ce sont les "riches" (salariés !) qui financent les projets des pauvres (clients de l'Adie et autres...)

Mais le défaut, c'est le manque d'autonomie du système. Faire bouger les règles pour que les IMF puissent collecter de l'épargne venant de leurs clients : ya du boulot ! !